Tout connaître sur les dates limites de dépôt de liasse fiscale

calendrier dessiné à la craie

Quand on dirige une entreprise, la liasse fiscale n’est pas juste un mot de comptable : c’est le dossier qui boucle votre exercice et permet au fisc de calculer vos impôts. Et la question qui revient toujours est la même : jusqu’à quand ai-je le temps pour la déposer ?

Si vous anticipez, tout se passe bien. Si vous laissez traîner, vous entrez vite dans la zone des majorations et des relances.

Voici un tour d’horizon des délais 2026 à connaître pour les dépôts de liasse fiscale.

Si votre exercice se termine au 31 décembre 2025, le cas classique

Pour se repérer dans les délais, le plus simple est de partir du cas le plus courant, celui où l’exercice comptable se termine au 31 décembre.

La règle officielle est la suivante : la liasse fiscale doit être déposée au plus tard le 2ᵉ jour ouvré suivant le 1ᵉʳ mai. Pour un exercice clos le 31 décembre 2025, cela vous amène donc au 5 mai 2026.

En pratique, comme tout se fait désormais en ligne, l’administration accorde habituellement un délai supplémentaire d’une quinzaine de jours pour les dépôts télédéclarés. Autrement dit, pour une clôture au 31/12/2025, vous avez en gros jusqu’à la deuxième moitié de mai 2026 pour transmettre votre liasse via votre logiciel ou via votre expert-comptable. Le calendrier précis est publié chaque année, mais vous pouvez garder ce repère en tête.

Si vous êtes dirigeant, ça veut dire qu’en réalité, votre “vrai” délai n’est pas mai 2026, mais bien la fin du premier trimestre 2026 pour rassembler vos pièces, faire tourner la comptabilité, vérifier les chiffres et laisser le temps au comptable de tout boucler.

Si votre exercice est décalé, une date de dépôt différente

Beaucoup d’entreprises n’ont pas un exercice calé sur l’année civile (31 mars, 30 juin, 30 septembre, etc.). Dans ce cas, on ne parle plus de date de dépôt fixe, mais de délai à compter de la clôture.

La règle est ici aussi simple : à partir de la date de clôture, vous disposez de trois mois pour déposer la liasse fiscale. Là encore, un petit délai additionnel est généralement appliqué pour les téléprocédures, mais il ne doit pas être vu comme un “droit acquis”, mieux vaut tabler sur les trois mois fermes.

Concrètement, si vous clôturez :

  • le 31 mars 2026, votre liasse devra être déposée au plus tard fin juin 2026 ;
  • le 30 septembre 2025, la liasse devra être déposée pour fin décembre 2025.

Peu importe que votre exercice dure 6, 9 ou 18 mois : c’est la date de fin qui déclenche le délai.

Peu importe le type d’impôt, le timing reste le même

Quelle que soit votre activité ou votre régime fiscal, si votre entreprise relève du régime réel, le principe est identique, tout part de votre date de clôture.

  • Si votre exercice se termine au 31 décembre, vous entrez dans le calendrier classique du mois de mai.
  • Si votre exercice se termine à une autre date, vous disposez simplement d’un délai de trois mois à partir de cette clôture.

La différence entre un régime IS, BIC, BNC ou BA ne joue pas sur les délais, mais uniquement sur la forme des documents à transmettre. En matière de calendrier de dépôt de liasse fiscale, tout le monde suit exactement la même règle.

Si vous êtes au régime micro : pas de liasse

Si vous êtes au régime micro-BIC, micro-BNC, micro-BA ou auto-entrepreneur sans option pour le réel, vous n’avez pas de liasse fiscale à déposer. Vos obligations passent simplement par la déclaration de revenus classique, dans les délais des particuliers.

En revanche, dès que vous optez pour un régime réel (ou que vous y êtes obligé parce que vous avez dépassé les seuils), vous entrez dans le champ de la liasse fiscale et des délais décrits plus haut. C’est souvent à ce moment-là que les choses se compliquent si vous continuez à gérer votre compta “au feeling”.

Cessation d’activité : le cas à ne pas oublier

La situation la plus piégeuse, c’est la cessation d’activité. Beaucoup de dirigeants pensent qu’ils peuvent attendre le calendrier “normal” de mai pour déposer leur liasse. C’est faux.

En cas d’arrêt définitif de l’activité, vous disposez de 60 jours à partir de la date de cessation pour déposer votre liasse fiscale, que vous soyez à l’IS ou à l’IR au réel.

Si vous arrêtez au 31 janvier 2026, il ne faut donc pas se dire “on verra ça en mai” : vos 60 jours vous emmènent au tout début avril. Au-delà, vous entrez dans le champ des majorations et des intérêts de retard.

Ce que vous risquez en cas de retard… et comment l’éviter

Un dépôt de liasse fiscale en retard peut entraîner une majoration de l’impôt et des intérêts de retard. Plus vous tardez, plus le coût peut grimper, surtout si l’administration finit par évaluer elle-même votre résultat faute de liasse.

En pratique, la bonne approche, en tant que chef d’entreprise, c’est de raisonner à rebours :

  • repérer votre date de clôture,
  • vous donner un mois de marge avant la date limite,
  • vous organiser pour que les pièces et la comptabilité soient prêtes bien avant ce point de bascule.

Et si vous savez d’avance que vous ne serez pas forcément pas dans les temps, mieux vaut l’anticiper et vous faire accompagner, plutôt que d’attendre la dernière semaine avant l’échéance pour vous occuper de votre liasse fiscale.

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